mardi 20 mars 2007

Folie

Il est un ami, un frère, qui saura apprécier..

J'ai ressenti les premières atteintes du mal
Sous les sarcasmes de Marilou
Mes oreilles après des mots comme vieux con pédale
Se changèrent en feuille de chou
Aux aurores j'allais au café buraliste
Faire provision de fumigènes
Et je demandais au pompiste
Derrière le zinc le plein de kérosène
Puis traînant mes baskets
Je m'allais enfermer dans les water-closets
Où là je vomissais mon alcool et ma haine
Titubant je m'en revenais
Et les petits enfants riaient
De mes oreilles en chou-fleur
J'avais pris peu à peu la tronche d'un boxeur

Souviens-toi, ce texte, tu l'as écrit de ta plume et tu me l'as offert, il y a des lunes. Tu les connais, ces noirs moments succulents et terribles, suspendu entre l'amour fou et l'envie de se faire sauter le caisson. Avec la conscience du danger dans lequel on se jette à corps perdu, à coeur ouvert, déchiqueté, alerte au moindre de ses gestes, à ta Marilou de l'instant. Tu t'en veux d'être aussi con, autant que superbe aux yeux de ces milliers de demi-mecs fadasses qui ne jurent que part la baballe au fond des filets. Tu les entends, ces vers d'Apollinaire ou de Rimbaud, quand tu passes sur un pont, dont le cours d'eau qu'il enjambe t'est doux et profond. Tu revois Dewaere dans Série Noire et Belmondo comme Un Singe en Hiver. Pfff à quoi bon lui expliquer tout cela, à elle ? Elle, digne, magique d'ignorance, elle ne peut que se défaire des profondeurs de l'effroi, de la folie dans laquelle elle nous balance. Laisse couler, vieil ami, laisse couler... Elle ne veut pas de toi ? Elle sait pas ce qu'elle y perd... la petite chienne... J'y pense, et puis j'oublie.


3 commentaires:

Stan a dit…

A la santé des petites chiennes...

Tant qu't'auras ma belle de chouettes avantages
T'auras des amants t'auras du succès
T'auras des vacances sur les beaux rivages
Et des bikinis à tout faire craquer
T'auras des visons t'auras des bagnoles
Des types bien sapés te f'ront du baise-main
Tu f'ras des sourires tu joueras ton rôle
Mais tu n'seras jamais qu'une petite putain

Putain des trottoirs putain des palaces
Pour les mecs dans l'fond c'est le même tabac
On lui paye son prix on s'en débarrasse
Faut qu'elle fasse l'amour et pas d'embarras
D'ailleurs un beau jour ma bath petite môme
Faudra qu'tu t'décides à passer la main
Alors en chialant tu t'diras qu'ma pomme
Elle avait du bon en tant qu'écrivain

C'est tout c'que t'auras mes vers à la gomme
Ma littérature dont tu t'es foutu
C'est tout ce que tu auras pour t'rappeler les hommes
Tes anciens mordus qui t'regarderont plus
C'est le seul miroir où tu n'seras pas moche
Il est garanti pour l'éternité
Le vieux père Ronsard n'était pas une cloche
Quand il disait ça à sa mijaurée

Anonyme a dit…

Je pense queue
Je pense queue
J'adore les cadors
Les petites chiennes en calor

Je pense queue
Je pense queue
J'les prends ces petites bébêtes
Teckel chow-chow en levrette

Je pense queue
Je pense queue
Clébards en collier
Bâtardes sans pedigree

Je pense queue
Je pense queue
Donne la papatte, suce sucre , allez couché

Je pense queue
Je pense queue
Et j'finis toujours par leur donner
Mon nonosse à moelle à ronger

Je pense queue
Je pense queue

sydgin a dit…

C'est jobard comme ça poétise, sur ce blog :) youpi !